Les bernois accepteront-ils un juge unique romand ?

Cette fin de saison a été marquée par la magnifique victoire du SCB. Un parcours en playoff remarquable avec des joueurs qui après une saison bien difficile se sont retrouvés en pleine confiance au meilleur moment de la saison. Ils ont affrontés Zurich, Davos et Lugano soit les 3 plus grosses équipes du championnat pour atteindre le Graal. Quelques jours avant le début des playoffs absolument personne ne les voyait dangereux et ceci malgré un effectif de qualité. Une énorme performance de toute l’équipe, il n’y a rien à dire : Chapeau les artistes !!!

Maintenant, après avoir salué la performance des vainqueurs; je reviens sur la gestion de cette compétition par la SIHF. Quand j’évoque ce sujet, mes propos sont souvent mal interprétés alors je précise que ces faits ne sont pas une justification que Bern a gagné le championnat (comme écrit plus haut la victoire est méritée et elle a été acquise sur la glace) ni une excuse pour l’élimination du gshc. Il me semble aujourd’hui nécessaire de faire un petit rappel des faits de ces derniers mois qui démontrent la médiocrité des dirigeants de la ligue.

Le 14 janvier 2016 Tristan Scherwey écope d’une sanction de 3 matchs de suspension pour une charge contre la tête de Daniel Rubin. Tristan Scherwey se retrouvait pour la cinquième fois de sa jeune carrière face au juge unique. Au total 13 matchs de suspension infligés par le juge unique et 2 supplémentaires par le Tribunal de la Fédération. Depuis de nombreuses années, la ligue communique sur sa volonté de diminuer ces charges contre la tête qui ont un impact important pour la santé des joueurs. Le règlement précise que les joueurs récidivistes doivent être punis plus sévèrement. Le même jour, le juge unique distribue exactement la même sanction de 3 matchs en l’encontre du défenseur davosien Schneeberger pour une charge contre la tête. Il s’agissait de sa première audition pour une charge contre la tête. De mon point de vue, le juge unique a clairement minimisé la sanction contre Scherwey à une période clef du championnant ou Bern se battait pour atteindre le bon wagon. Scherwey a été un joueur clef non seulement pour la qualification aux playoffs mais également pour la victoire finale. Entre parenthèse, j’avoue ne pas comprendre qu’il ne soit pas à Moscou avec l’équipe suisse. Quelle conséquence sportive sur la fin du championnat aurait eu une sanction justifiée de 8 à 12 matchs à l’encontre de Scherwey à moment-là ?

Deuxième match des 1/4 entre Fribourg et GSHC, Sprunger met une charge contre la tête de Rubin. Les discussions entre consultants, journalistes et dans les bistrots ne sont pas à se demander si la charge est licite ou pas, mais sur la quantité de matchs de suspension que Sprunger recevra et le doute qu’on ne le reverra pas sur la galce cette saison. Mais surprise, le Player Safety Officer (donc le procureur chargé de défendre la santé des joueurs, faut-il le rappeler) n’ouvre pas d’enquête car il juge la charge correcte ! Sprunger est également un mutli-récidiviste avec un total de 18 matchs de suspensions à son actif. Cette charge restera elle impunie. Le fait que le procureur n’ouvre pas d’enquête est important car, selon ma compréhension , le gshc ne peut pas faire recours auprès du tribunal de fédération pour exiger l’ouverture d’une enquête.

La suite a déja donné lieu un article sur se blog : un championnat équitable ? En deux mots, à la veille du début de la finale trois bernois ont des enquêtes ouvertes sur le bureau du juge. Au total, le juge unique distribue 2 matchs de suspension, Bern fait recours et obtient l’annulation d’un match de suspension à l’encontre de Scherwey. Bern exige l’ouverture d’une enquête à l’encontre de Ueli Schwarz responsable de la compétition à la SIHF coupable à leurs yeux d’avoir manipulé la sanction du juge. A ce jour, le jugement pour l’annulation de la sanction à l’encontre de Scherwey n’est toujours pas disponible publiquement. Depuis l’ouverture de l’enquête aucune information n’a été transmise au public. 

Alors que la finale débute et en pleine compétition, le juge unique démissionne et la SIHF décide de communiquer immédiatement sa démission alors que son mandat devait se terminer la saison 2016/2017. Ueli Schwarz lui attend la fin de championnat pour communiquer sa démission.

Durant la finale le défenseur bernois Gerber charge la tête de Hoffmann, encore une fois, le Player Safety Officer décide de ne pas ouvrir d’enquête !

Plusieurs semaines après la fin du championnat, le tribunal de la fédération juge que la charge de Bodenmann doit être sanctionnée de 3 matchs et non 1 match distribué par le juge unique (démissionnaire). Bodenmann était sur la glace lors des deux derniers matchs qui ont permis de gagner le titre et purgera ces deux matchs de suspension en début du prochain championnat. Avec cette décision, le tribunal de la fédération ne fait rien d’autre que de confirmer que le juge unique était influencé par le SCB et que cette influence a eu un impact impossible à quantifier sur la compétition. Quel non-respect pour les joueurs luganais et bernois qui méritent un traitement équitable !

Volontairement, j’ai omis les discussions relatives aux décisions arbitrales qui sont difficile à prendre dans l’action. Même si certaines ont un impact non négligeable notamment lors que du 1/4 entre Bern et Zurich. Les arbitres sont parmi les personnes les mieux placés pour voir les inégalités de traitement du juge unique. Leur tâche est bien difficile par le suite de pouvoir faire preuve impartialité sur la glace de Bern devant 17’000 spectateurs quand il constate la manière dont le juge unique fait sa politique.

Durant la pause, la ligue doit remplacer au mininum deux personnes importantes pour l’intégrité de la compétition : le juge unique et le responsable de la compétition. A cette liste pour ma part, j’ajouterai le Player Saferty Officer qui n’a clairement pas rempli son rôle durant les playoffs, le directeur des arbitres qui n’aurait jamais dû être nommé à cette responsabilité avec son casier judiciaire et le CEO qui est responsable de l’amateurisme de cette ligue.

Je ne pense pas qu’une commission avec trois représentants est la bonne solution pour le rôle de juge. Comme dans la justice civile, l’important est la qualité du juge et son impartialité. Ces décisions ne devraient pas être prises dans un compromis. De plus, cela serait un piège pour les romands qui continueront a être en minorité dans une comission. Après avoir subi toutes ces années le juge Steinmann, il me paraît nécessaire et juste que le prochain juge soit romand. Un tournus des trois régions linguistiques me paraît être la solution le plus équitable avec une durée de mandat maximum portée à 5 ans.

Tous les clubs doivent porter une attention particulière dans le choix de ces personnes. Les clubs romands doivent absolument aider et proposer des personnes compétentes prêtes à prendre des responsabilités auprès de la ligue. Pour le juge unique, il est nécessaire de trouver une personne connaissant parfaitement les règles et le jeu. Dans l’idéal un ancien arbitre professionnel (Rochette) mais cela peut aussi être un ancien coach. Pour le Player Safety Officer, il me paraît nécessaire que cela soit un joueur retraité soucieux de la santé joueurs (Jeannin). Il me paraît indispensable que le règlement soit modifié afin qu’un club lésé par la non-ouverture d’une enquête puisse faire recours auprès du Tribunal de la Fédération.

Des décisions importantes peuvent être prises durant l’été afin d’améliorer la situation. Il est nécessaire que tous les acteurs soient conscients de l’importance de la tâche et mettent toute leur énergie pour arrvier à une solution juste et équitable pour tous les clubs, joueurs, dirigeants et supporters.

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