Nouvelle patinoire : situation au 15 juillet 2017


« Petit » rappel des faits: (sources : articles de presse et forum 1905.ch)

La patinoire des Vernets a été inaugurée en 1958 (59 ans et toujours pas à la retraite !)

En 2001 le groupe Anschutz Entertainment Group décide d’abandonner le club en comprenant que les politiques genevois refusent qu’ils construisent une patinoire entièrement financée par ces soins. En 2017, AEG annonce un partenariat avec Lausanne pour la gestion des manifestations musicales dans leur prochaine patinoire financée essentiellement avec des fonds publiques.

Un peu plus tard, la ligue de hockey exige au club des travaux dans la patinoire actuel afin qu’elle soit conforme à leur norme. De plus, les tribunes provisoires nord et sud sont remplacées par des tribunes définitives (immondes et pas du tout en lien avec l’architecture du bâtiment). Les dirigeants genevois sont consternés quand ils apprennent que les travaux publiques n’ont pas assez inclinés ces tribunes et qu’il devient dès lors impossible dans le futur de creuser afin de mettre la patinoire plus bas pour augmenter la capacité des spectateurs. A la demande du club, des loges et des tribunes VIP ont été construites côté « voirie » de la patinoire. Au total, plus de 20 millions de francs publiques ont été dépensés pour tenter de maintenir cette ruine en état de fonctionnement. Récemment Pagani a refusé une demande de construction financée par un privé pour augmenter la capacité des places VIP.

La patinoire actuelle empêche d’augmenter les revenus pour le club; en conséquence le budget sportif ne peut plus être augmenté et à moyen terme le club n’aura plus d’avenir en National League.

Le 24 janvier 2012, la Ville de Genève décide qu’une nouvelle patinoire sera construite au Trèfle-Blanc. Le club préférait le site des Vernets. Il s’agit d’un projet privé-publique estimé à plus de 200 mio avec une étude de faisabilité qui doit être menée et un object de fin de travaux pour 2015. La Ville précise que les partenaires n’ont pas la maîtrise du terrain. L’Etat prévoie un investissement de 5 mios par le Ville de Genève et 15 mios par la commune de Lancy.

Le 17 septembre 2016, Quennec présente aux autorités genevoises les investisseurs intéressés à construire une nouvelle patinoire (110 mio) ainsi qu’un complexe immobilier adjacent (90 mio) sur le site du Trèfle-Blanc. Une lettre d’engagement de 55 mios plus 135 mios au minimum est remises aux autorités certainement (c’est mon interprétation) avec comme condition que le projet privé-publique soit réalisable d’ici un certain délai. Avant de passer au concret, les autorités doivent vérifier la solidité financière des investisseurs.

Le 6 mai 2017, soit plus de 5 ans après le choix du lieu et 7 mois après la réception de la lettre d’engagement des investisseurs, l’Etat de Genève lance une enquête publique pour le réaménagement de la parcelle du Trèfle-Blanc.

Le 12 juillet 2017, Peter Gall dévoile le nom des investisseurs et informe que les autorités ont validé le sérieux des investisseurs après 9 mois d’investigation. Peter Gall précise qu’un seul investisseur arrivait à donner toutes les garanties financières réclamées par le Canton. Le projet consiste en une patinoire avec une capacité de 10’000 spectateurs transformable facilement pour d’autres spectacles, d’une deuxième patinoire, de bureaux, d’un hôtel, d’une clinique sportive, de commerces, restaurant et d’un sport-bar. Le budget pour l’ensemble est d’environ 300 mio avec un financement entièrement privé. Un projet sera présenté aux autorités en septembre. Peter Gall aimerait inaugurer en 2021. Est-ce une condition pour confirmer les investissements ?

Quelles sont les étapes qui doivent encore être passées ?

L’Etat doit terminer le processus de réaménagement de la parcelle. Une fois que l’enquête publique lancée le 6 mai 2017 sera terminée, il y aura une procédure d’opposition, l’adoption d’un projet de loi par le Grand Conseil (prévu pour le 1er semestre 2018), un délai de 40 jours pour un référendum, si pas de référendum, la modification de la zone sera effective. Sinon, il faut attendre la décision du peuple. L’Etat doit également devenir propriétaire des dernières parcelles en main de personnes privées. La présence de l’avocat spécialisé au conseil d’administration du gshc devrait permettre aux investisseurs de vérifier l’avancement de ce dossier au plus près. Je ne suis pas un spécialiste, mais au vue de ce processus, une inauguration pour 2021 me semble très optimiste.

Maintenant que les investisseurs ont informé que le financement est entièrement privé, il reste à définir les conditions de mise à disposition de la parcelle. L’Etat devra s’assurer de la viabilité financière du projet afin d’éviter que cette patinoire devienne à terme une charge pour les contribuables genevois. Toutefois, le risque est minime étant donnée que les privés seront entièrement propriétaire et la responsabilité de la réussite financière sera uniquement prise par eux. Une fois que toutes les parties se sont mises d’accord, les investisseurs pourront effectivement mettre en pratique leurs engagements financiers et l’Etat mettre à disposition la parcelle. Il s’agira de la dernière étape afin que la patinoire ne soit plus un projet mais une réalité pour les supporters genevois. On pourra alors parler d’étape décisive et définitive.

Impact d’un financement entièrement privé:

Naturellement le non-financement par l’Etat aura un impact direct sur la rentabilité escompté par les investisseurs.
La non-participation financière de l’Etat a été choisie par les investisseurs. Ils ont compris les problématiques liées au Stade de la Praille et du manque d’implication des autorités en matière sportive à Genève. Cela ne gène pas les investisseurs nord-américains qui ont l’habitude de traiter le sport de la même manière que du business. De plus, cela pourrait avoir un impact sur la configuration de la patinoire (nombre de place VIP, loges, nombre de places assises et debout, kop, le secteur visiteurs, etc) et la billeterie. L’Etat n’aura plus son mot à dire sur le choix de l’architecte ainsi que la configuration de la patinoire.

En contre-partie de cette non-participation financière, le club pourrait exiger des autorités qu’elles s’engagent à entretenir entièrement à leur frais les Vernets et mettre cette patinoire gratuitement à la disposition d’un club ferme pouvant évoluer sur cette patinoire en Swiss League.

En publiant les noms des investisseurs, Peter Gall met une pression sur les politiques afin que le projet avance concrètement de leur côté. Il me paraît impossible que l’engagement d’investir pour 300 mio ne soit pas limité dans le temps. Si l’Etat continue de traîner les pieds, les investisseurs n’auront pas la patience de Quennec et partiront investir cet argent ailleurs. La partie est lancée et maintenant tous les intervenants doivent avancer ensemble sur un autre rythme et selon un planning précis et chacun doit s’engager à mettre en oeuvre son maximum afin que ce projet puisse enfin devenir une réalité pour le club ainsi que tous ses supporters.

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