Le retour de Chris McSorley en tant que Head Coach est dans la continuité du nettoyage entrepris par la Fondation 1890. Attention, toutefois, de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Je ne parle pas de Woodcroft, ni de Regali, ni Bellanger ou qui ce soit. Je suis dubitatif sur ce retour en arrière où tout semble être organiser pour donner les pleins pouvoirs à McSorley.

Je ne regrette personne encore moins Quennec et je suis satisfait du retour de Stucki. Je regrette l’entame d’une réorganisation professionnelle du club; une réorganisation avec un partage des responsabilités claires. Aujourd’hui McSorley est la seule personne dirigeante du club ayant des compétences sportives. A mes yeux, c’est un risque pour l’avenir du club.

J’ai un énorme respect et une profonde reconnaissance pour McSorley qui a apporté tellement pour ce club. Il a exigé et obtenu un contrôle total sur l’ensemble de l’organisation. J’avais déjà constaté son incapacité à déléguer en 2013.

La Fondation 1890 semble vouloir plaire au public, aux sponsors et aux journalistes. C’est une vision à court terme et dangereuse à moyen et long terme. Aujourd’hui, une majorité de supporters réclamait le départ de Quennec, Gillis, Woodcroft, etc pour conserver à tout prix McSorley. C’est un retournement de veste assez spectaculaire quand je me souviens à quel point McSorley était décrié pendant de nombreuses années et jusqu’à peu de temps avant son limogeage.

Je ne doute pas que les critiques sur McSorley fuseront de toutes parts quand l’équipe enchaînera quelques défaites. La Fondation 1890, le conseil d’administration et Stucki devront faire face à ces critiques et prendre des décisions pas toujours facile pour l’avenir du club. J’ai une grande confiance envers McSorley, je suis plus prudent sur les décisions que devront prendre les dirigeants surtout quand il s’agira de décisions avec des implications sportives.

La Fondation 1890 a réussi à faire disparaître le risque de faillite dans l’esprit des sponsors et du public. Toutefois, je constate que le Servette FC n’arrive pas atteindre l’objectif sportif prioritaire depuis deux saisons.

Certains supporter sont réticents à revoir un jeu moins élaboré plus direct. Pour ma part, l’important est de voir une équipe avec la hargne et la volonté de se dépasser pour atteindre un objectif ambitieux. Sur ce point, je suis très satisfait de son retour sur la banc.

Il y a un sujet qui semble complètement passer inaperçu dans ce nettoyage. Il s’agit du projet du Trèfle-Blanc, la magistrate Emery-Torracinta avait promis de finaliser la convention durant le mois de mars. Avec les élections qui se profilent, les discussions doivent être interrompues jusqu’au moment où le prochain magistrat ou elle-même reprendra le département.

Je suis curieux de connaître l’avis des investisseurs sur ce nettoyage. Ils sont les spectateurs d’une transmission de tous les pouvoirs du club à McSorley pour lequel ils sont prêts à financer à 100% deux patinoires. En cas de tensions entre le club, McSorley et les financiers, les politiques seront dans une situation délicates pour signer un accord que j’imagine tripartite (club, financiers et autorités).

Ce nettoyage doit permettre au club de retrouver des sponsors et un public désireux de soutenir le club dans son ensemble afin d’obtenir le meilleur budget possible et une nouvelle patinoire rapidement.

Je n’exclue pas que cette réorganisation est arrivée trop vite et que le club n’a pas encore atteint la taille nécessaire pour l’entreprendre, mais à terme, un club qui ambitionne un titre ne doit pas dépendre d’une seule et unique personne.