
Le GSHC va débuter une phase différente que celle qu’il connaît depuis l’arrivée de McSorley à Genève. Il a participé uniquement à deux reprises aux play outs depuis son arrivée en NL. Lors de la conférence de presse le club a été clair, il ne parle plus de titre. L’objectif est la qualification en playoff. Pour se qualifier, le GSHC devra se placer à la fin de la saison régulière devant une équipe de son groupe géographique. Cet objectif est aujourd’hui difficile et ambitieux.
Alors que la majorité des concurrents augmente leur budget, le gshc enregistre une diminution des moyens financiers. Gunvor a disparu des sponsors, malgré les promesses entendues dans la presse avant la vente à la Fondation, le club peine à trouver des soutiens financiers importants. Evidemment, la raison principale est les Vernets et l’absence d’un projet concret de nouvelle patinoire. J’ajouterai qu’il doit également être difficile pour Stucki de trouver des sponsors quand on sait que le propriétaire est indirectement la Fondation Wilsdorf.
Une nouvelle phase sportive avec un focus sur la jeunesse selon les désirs du nouveau propriétaire. Après deux titres en juniors élites, l’ambition est de monter une équipe compétitive chez les adultes. Je doute qu’avec les moyens financiers actuels cela puisse tenir longtemps. Le club entre dans une fameuse période de transition. Sans projet concret de patinoire, cette transition ira dans la direction d’un club de formation et il sera de plus en plus difficile de se maintenir en LN.
Pour la saison prochaine, le club enregistre 3 gros départs (Romy, Bezina, Vukovic). Des gars qui se remplacent sur la glace mais qui avait une place importante dans le vestiaire. Avec les arrivées de Emond et Cadieux, une nouvelle dynamique doit se construire. Je n’ai pas de doutes sur les capacités de l’équipe à se battre lors de chaque match. Le manque d’expérience a des avantages tels que la naïveté de la jeunesse et la volonté d’aller loin. Par contre, les moments difficiles seront plus compliqués à traverser. Malgré le maigre budget, un contingent large et une grande compétition pour obtenir les meilleures places ou simplement une place dans l’alignement. Cette compétition est saine pour faire progresser des jeunes joueurs, elle peut aussi générer des tensions surtout si les résultats sur la glace sont décevants.
En dehors de l’inconnu du coaching, l’équipe devra éviter les blessures et plus particulièrement celles de ces leaders étrangers. Une hécatombe comparable aux dernières saisons risquerait de mettre l’équipe dans une situation compliquée.
Le GSHC a toujours été plus fort au moment où on l’attendait le moins. C’est un beau défi pour cette jeune équipe et je me réjouis d’être à ses côtés durant cette saison.