
Lors de la dernière assemblée générale de la ligue des clubs de NL et SL extraordinaire du 11 mai, il a été décidé de supprimer la relégation pour la saison 2020/2021 et que le champion de SL sera promu s’il démontre une capacité financière suffisante (lex Kloten). Alors que Genève, Langnau, Bienne, Lausanne et Rapperswil ont passé des années en LNB pour retrouver leur place dans l’élite, un tapis rouge a été dressé pour le club historique de la région zurichoise, Kloten.
La deuxième décision de la journée est l’instauration de pre-play-offs qui vont permettre aux équipes placées entre le 7e et la 10e place de se qualifier pour les play-offs. Ainsi, le championnat régulier consistera en 312 matchs (52 matchs pour chacune des équipes) pour éliminer deux équipes de la course aux play-offs. En sachant que selon les habituelles prévisions d’avant-saison, ces deux places devraient se disputer entre Rapperswil, Ambri, Langnau et Genève, cela va faire énormément de matchs de préparation pour les 8 autres équipes du championnat en vue des play-offs. Dans le cas où après 20 journées, les deux dernières équipes du classement décrochent, je ne vois pas comment les clubs, les médias et leurs journalistes vendront les 32 autres journées à des supporters en manque de suspense et d’émotion.
Bref, en ces temps d’incertitude, il a été préféré de minimiser le risque économique. Les joueurs et les supporters sont frustrés par l’absence de plays-offs EN 2020 ; la saison prochaine, ils risquent de n’avoir « que » les playoffs à se mettre sous la dent en termes d’enjeu.
Lors de cette même assemblée, une information a été ignorée par les médias alors que selon la NZZ, elle est explosive. Il s’agit de la démission avec effet immédiat de Matthias Berner du Conseil d’Administration (CA) de la SIHF. Matthias Berner a été l’un des dirigeants de la ligue de 2003 à 2013 et par la suite directeur de Kloten de 2013 à 2018. Il a été nommé membre du CA À l’automne 2019. Selon la NZZ, des tensions existent depuis des mois entre les clubs et la fédération alors que le président Michael Rindlisbacher est au centre des critiques. Une éventuelle scission entre la ligue et la Fédération est évoquée.
Berner était au côté de Mark Streit responsable du Sport de compétition au sein du CA de la SIHF. Dans le même temps, aucune annonce n’a été faite sur la présence de Mark Streit à ce poste alors qu’il a annoncé être devenu actionnaire et membre du CA du SCB. Je tiens à préciser que les statuts de la ligue stipulent :
« A l’exception d’un représentant, les membres du Conseil d’administration ne peuvent exercer de fonctions au niveau stratégique et/ou opérationnel au sein d’un club. »
Ainsi statutairement, Mark Streit peut conserver son poste, comme l’a confirmé le président Rindlisbacher à la presse. Lors de l’annonce de sa prise de participation au sein de l’actionnariat du SCB, Streit a déclaré ne pas savoir si son nouveau rôle lui permettait de conserver son poste au sein de la SIHF. Je trouve choquant qu’un administrateur responsable du Sport de compétition de la ligue et chargé d’organiser le championnat de NL ne constate pas un conflit d’intérêt flagrant.
Mais ce n’est pas du tout, le président de la ligue, Michael Rindlisbacher est un ancien membre du CA du SCB et un proche de Marc Lüthi (co-propriétaire et délégué du CA du SCB). Son fils, Sven Rindlisbacher est membre du comité exécutif de SportGastro, une filiale du groupe SCB. Hallucinant !