Je réagis à l’interview du jour de Hugues Quennec dans la Tribune.
Lors de la reprise du SFC, j’avais exprimé sur le forum mes réticences et les inconvénients que cela pouvaient engendrés pour le GSHC.
Aujourd’hui, il est clair que l’intérêt populaire pour le GSHC est bien plus fort que celui envers le SFC. Dans une situation difficile de l’économie genevoise, Quennec sera plus à même à motiver les acteurs économiques de la région sur le hockey plutôt que le football. La compétition féroce de la LNA exige une augmentation des budgets des clubs afin de pouvoir faire douter les cadors du championnat.
Malheureusement, l’épisode du SFC a fait du tort à la réputation de Quennec à différents niveaux. En premier lieu, envers le public et les médias qui constatent un échec cuisant dans un projet ambitieux; mais également dans ces rapports de confiance avec les sponsors et les autorités. Il en est conscient et je ne doute pas que cela sera oublié dans le futur.
En dehors des affaires « normales » d’un club de hockey, il me semble important qu’il consacre son énergie sur trois points prioritaires pour le futur du club:
1. La patinoire : il est clair qu’une solution doit voir le jour rapidement. Il doit travailler avec les autorités dans un rapport constructif de confiance et d’échange. Je vois aussi Rolex et la Fondation Wilsdorf comme des acteurs incontournables de ce projet. Il faut espérer qu’il arrivera rapidement à retrouver leur confiance.
2. La Ligue Suisse : Quennec doit faire son possible pour aider la ligue suisse à sortir de l’amateurismes et l’incompétence des dirigeants de la ligue. Avec les autres clubs romands, ils doivent trouver des personnes romandes intéressées et compétentes pour éviter des situations telles que « uniquement un coach parlant le schwitzerdutsch » peut diriger l’équipe de suisse ou je nomme un coupable d’avoir fausser le championnat à la tête de l’arbitrage (pour n’en citer que deux).
3. Le mouvement junior : c’est un sujet qui tient à cœur à Quennec. Pour le bien du club mais pour tous les jeunes il est nécessaire d’élever encore le niveau de formation des jeunes joueurs de la région.
Je ne doute pas de la bonne foi et de la bonne volonté de Quennec et je le remercie sincèrement pour toutes les émotions que l’équipe m’a procurées toutes ces dernières saisons.
Pour le club, son retour est un signe que les points cités plus haut vont évoluer de manière positive et que le public genevois aura certainement le plaisir de voir évoluer une équipe compétitive en LNA ces prochaines saisons avec l’espoir que le premier joueur évoluant dans une équipe romande en LNA à toucher le « Graal » soit servettien.